La DREAL tente d’imposer sa cartographie aux communes et communautés de communes
Quand un zonage issu d’une simple circulaire de la DREAL tend à prendre le pas sur celui déterminé par les communes et les communautés de communes dans la loi d’accélération de la production d’énergies renouvelables.
Jean-Louis Chaux, adhérent de Vues Sur les Monédières, nous informe que l’association « Vieilles Maisons Françaises » (VMF) et trois autres associations nationales reconnues dans la protection du patrimoine – La Demeure Historique, Patrimoine Environnement, Sites et Monuments – ont co-signé une lettre à l’attention de Madame Agnès Pannier-Runacher, Ministre de la Transition Énergétique, relative à l’incompatibilité des zones « favorables » à l’éolien, selon la DREAL, avec les zones « d’accélération de la production d’énergies renouvelables » déterminées par les communes et les intercommunalités, selon l’article 15 de la loi d’accélération de la production d’énergies renouvelables.
Cette lettre fait suite à 2 tentatives des DREAL Normandie et Pays de Loire pour influencer les communautés de communes et imposer leur cartographie, en jouant sur la confusion entre « zones favorables à l’éolien » (selon elles) et «zones d’accélération de la production d’énergies renouvelables » (selon les communes et les intercommunalités). Les associations s’alarment en particulier de la proximité de monuments historiques marquants avec certains projets éoliens dans la cartographie DREAL (2000 mètres, 800 mètres et 750 mètres dans certains cas), et craignent que ces consultations précipitées et paradoxales aient pour but de devancer les collectivités locales et de les mettre devant le fait accompli.
Les associations demandent à la ministre de mettre fin à ces campagnes de cartographie concurrentes de celles des zones d’accélération de la production d’énergies renouvelables définies par les communes et intercommunalités, et de retirer les cartes de zones prétendument favorables déjà publiées.
Irène Nouailhac